Le jeudi 5 mai en allant à la réunion hebdomadaire de la commission d’urbanisme, une affiche « Réunion de quartiers » trônait au beau milieu de la porte d’entrée de la Mairie. Bien sûr, nous (avec Céline Gollain) n’avions pas été informés de ces réunions, ni invités d’ailleurs.
C’était l’une de nos propositions de campagne, reprise par l’équipe municipale élue. Une idée n’appartient à personne du moment qu’elle est appliquée de la bonne manière. Ce qui malheureusement, ne semble pas le cas avec les remontées qui nous ont été faites par les participants en plus de nos participations et celles de chacun de nos membres dans son quartier.
Huit réunions se sont échelonnées dans la commune du samedi 7 mai au samedi 15 octobre 2022. Si j’ai été invité seulement à la réunion du 17 septembre dans mon quartier, j’ai eu des échos de toutes les réunions par l’intermédiaire de nos membres mais aussi de personnes qui m’ont spontanément donné leur avis. Je ne retracerai pas, cependant, un compte rendu de chacune d’elles, mais j’essaierai de donner un aperçu plus précis de la réunion du 17 septembre (Quartier des Aigueillères) à laquelle j’ai participé et de deux réunions, la première et la dernière, pour vous relater les problèmes liés au fond et la forme. Nous sommes persuadés que l’on peut largement mieux faire. Mais en attendant …
Compte-Rendu de la réunion Quartier des Aigueillères
Cette réunion a eu lieu le 17 septembre à 10h sur la parking à l’entrée du cimetière, dans la rue de la Font du Noyer. Elle était annoncée pour les rues et quartiers suivants : Aigueillères – Font du Noyer – Versailles – Platanes – Cardonilles.
Conseillers invités (selon le mail reçu par la mairie le 6 mai 2022) : Amélie Giorgetti – Jean-Paul Bord (ME) – Béatrice Roucayrol – Myriam Gelsomino (VM) – Bernard Capo – Lydie Rochette.
Certaines personnes m’ont interpellé pour savoir si elles étaient concernées habitants le chemin du Mas du Priou, les Avants de la Devèze et le chemin de Triquoise. Des rues ont été oubliés pour cette réunion : comme pour d’autres réunions, où par exemple les habitants du boulevard de la Lironde n’ont pas été sollicités pour la réunion de quartier du 1e octobre. Quand on sait que certains habitants du boulevard de la Lironde mènent un combat contre l’installation d’une antenne 5G, on peut se poser la question si cet oubli est fortuit. 1er point négatif …
Nous étions 4 ou 5 membres du conseil municipal au départ et, petit à petit, les habitants sont arrivés. Une quarantaine de personnes étaient présentes (voir photo ci-dessous). Toutes et tous attendaient que la réunion commence. Mais il a fallu attendre un certain temps pour que chacun comprenne que la réunion avait commencé en voyant de petits groupes se formaient au gré de connaissances, de proximités, d’affinités. Mme le Maire a dit explicitement au grand dam des présents qu’elle ne souhaitait pas que cela prenne la tournure d’une réunion publique mais d’une conversation à bâtons rompus avec elle ou les conseillers municipaux. 2ème point négatif …
S’il y avait plusieurs conseillers de la majorité (Bernard Capo, Amélie Giorgetti, Brigitte Roucayrol, Lydie Rochette, Olivier Masson et Brigitte Devoisselle, maire et également Michel Bourrely), c’est au maire que toutes et tous voulaient poser leurs questions, plus assurés, pensaient-ils, d’une réponse. Personnellement, je n’ai pas pu poser toutes les questions que m’avaient soumises quelques personnes absentes. Aussi, dès le lendemain matin, j’ai adressé un mail à Mme le Maire pour le faire mais qui reste sans réponse à ce jour.
A une question sur l’éclairage public, Mme le Maire Brigitte Devoisselle répondit : « Pour l’éclairage public de la commune, c’est la Métropole qui paye » (affirmation réitérée lors du conseil municipal du 6 octobre 2022 AUDIO PARTIE 2 de 48:51 à 49:02). Bizarre, à Montferrier l’éclairage public, et notamment celui de la voirie, serait donc gratuit pour la commune !!! On peut réellement s’étonner de cette réponse de Mme le Maire. Des réponses totalement erronées : 3ème point négatif …
Voilà la réalité des faits sur ce point
Si l’éclairage public a bien été transféré avec la voirie en 2017 à la Métropole, dans l’évaluation des charges, chacune des communes de la Métropole a porté les éléments comptables pour définir les montants qui lui reviennent. Avec la loi MAPTAM (Modernisation de l’Action Publique Territoriale et d’Affirmation des Métropoles de 2014) les actions de la Métropole en matière de voiries, éclairage public sont financées par les communes dans le cadre des Attributions de Compensation (AC). Ces enveloppes budgétaires, définies en amont par la Métropole et les communes sous le contrôle de la Chambre Régionale des Comptes, permettent de financer les aménagements et les interventions de maintenance (changement de lampadaires, ampoules LED, …) comme le montre le schéma ci-dessous .
Donc, c’est bien chaque commune de la Métropole qui paye ses charges d’électricité, Montferrier-sur-Lez comme les autres communes et bien sûr, l’éclairage public n’y est donc pas gratuit.
Maintenant, dire quel est le coût exact de l’éclairage public à Montferrier, cela ne nous a été communiqué ni par la Métropole ni par la Mairie. Nous pouvons seulement souligner que les ACF (Attributions de Compensation en Fonctionnement) et les ACI (Attributions de Compensation en Investissement) ont des chiffres très éloignés pour notre commune en 2022 : ACF = 634 169,82€ et ACI = 37 506€.
Cela souligne le peu d’investissement sur les compétences transférées au cours des 9 années de référence et cela rend encore plus difficile aujourd’hui l’investissement. Mais que fait l’équipe municipale pour changer tout cela ? On cherche encore (aucun retour sur nos diverses sollicitations sur l’éclairage public notamment suite à notre enquête en ligne et la publication de ses résultats ) …
Quelques réactions qui nous ont été faites par de habitants
Première réunion le 7 mai : Fescau-Caudalie-Baillarguet-Félibre
Voici la réflexion d’une résidente du quartier qui a participé :
Sur le lieu de la réunion
Mercredi 4 mai, en ouvrant ma boîte aux lettres, je découvre une invitation à partager « un moment convivial de rencontres avec Mme le Maire, des élus municipaux et les habitants de nos 4 mini-quartiers » pour le samedi 7 mai à 10h. Ravie, je m’empresse de noter la date sur mon agenda, mais je ne trouve aucune indication concernant le lieu. Aussi, je l’imagine soit à la mairie, soit au Devezou. Toutefois, je rencontre aussi des voisins qui s’interrogent eux aussi sur le lieu. Mystère. De nature optimiste, j’imagine que nous allons sûrement recevoir un autre flyer nous indiquant le lieu. Cependant, en bonne citoyenne, dès 9h du matin vendredi je téléphone au secrétariat de la mairie m’excusant de déranger mais que nous sommes plusieurs à nous questionner sur l’endroit de la rencontre. Au secrétariat, le même questionnement se pose… même le secrétariat ne savait pas où se tenaient ces réunions.
Sur l’organisation
La réunion s’est tenue à l’entrée de Caudalie en plein air, à cheval sur l’espace goudronné et sur un terrain vague, les élus sont passés à tour de rôle dans les petits groupes qui s’étaient formés, au total une vingtaine de personnes, majoritairement du Félibre… le tout arrosé de café… Nombre de personnes, âgées notamment, ont déploré le manque de chaises, de sièges et des lieux de réunions parfois peu accueillants.
Sur les points abordés
De nombreux points ont été abordés au fil des conversations : la relation du quartier avec le village au moment des travaux du pont, les nuisances liées aux rodéos motos le WE dans le vallon avec proposition de mettre des rehausseurs, l’absence de trottoir le long de la route entre le lycée et les centres de recherche, mais aussi nombreuses questions sur les transferts en projet des terrains de foot, l’emplacement de la caserne de pompiers, l’aménagement de l’ancien château et domaine avec des propositions faites de ménager l’avenir pour l’extension de Med Vallée dans cette zone destinée au départ à l’enseignement supérieur et à la recherche, etc. À chaque réunion, nombreux ont été les points abordés, mais chacun s’est souvent demandé si cela avait servi à quelque chose
Sur les réponses apportées
Ce qui est souvent revenu : « On ne sait pas, inertie de la Métropole », « La Métropole ne nous tient pas au courant », « Ce n’est pas nous, c’est la Métropole ». La Métropole a, pour beaucoup, servi de bouc émissaire à chaque problème énoncé. Tous se demandent alors : mais à quoi sert le maire ?
Dernière Réunion le 15 octobre : quartier Baumes – Ayre des Masques – Rapatel – Picheyrou
Nous vous livrons les propos d’une participante :
C’était café-croissants de quartier avant tout. L’adjointe à la culture était au service : le café correct, les croissants aussi. Environ 30 personnes attendaient que quelqu’un prenne la parole, ou au moins explique comment allait se dérouler cette rencontre ! 30 minutes plus tard, j’ai dit à l’un de mes voisins : « si on ne nous en dit pas plus, je vais remercier pour ce bon café et rentrer chez moi ». Celui-ci me répond : je suis conseiller municipal, délégué aux mobilités et je suis là pour répondre à vos questions (je ne le connaissais pas !). Concernant le projet de circulation autour du rond-point de Girac, ce dernier me dit qu’il ne peut rien dire, que les annonces seront faites par les représentants de la Métropole lors d’une réunion publique prévue le 28 novembre prochain. Et il n’est pas normal, poursuit-il, que des précisions vous ait été données hier soir par une association (réunion organisée par SOS Lez Environnement, à laquelle je n’étais pas). Je suis donc rentré chez moi et attendrai le 28 novembre. Je n’ai donc rien appris de plus, mais j’ai assisté à une mauvaise démonstration de « démocratie participative » bouche cousue, mais avec viennoiseries. Je ne dirai pas que j’ai perdu mon temps, car j’ai fait connaissance avec des voisins de quartier que je n’avais jamais rencontrés auparavant »
Une autre participante nous signale que :
Mme le maire aurait envisagé un sens unique chemin des Baumes (depuis le chemin du Pioch de Baillos vers la route de Mende) afin d’éviter que les voitures ne puissent remonter et saturer le chemin des Baumes.
Certains personnes demandent des analyses précises des flux de voitures, du taux de carbone émis, de la pollution …
Une autre personne du lotissement des Baumes reste interloquée par la réponse à sa question :
Déjà, le matin l’accès à la route de Mende est quasiment impossible tellement le flot de voitures est imposant
Réponse de Mme le Maire :
Entre 7h30 et 8h30, les retraités devraient rester à leur maison !
Brigitte Devoisselle – maire de Montferrier sur Lez
Comme quoi avec le temps et l’expérience, une chose s’est au moins bien améliorée : le service café-croissant assuré par l’adjointe à la culture. Quelle B.A. !!!
Pour le reste, il faudra attendre la sainte parole de la Métropole !!! Et que cette équipe municipale veuille bien essayer de faire quelque chose pour la population. Et également nous attendons beaucoup plus de préparation dans ce type de réunion qui nous semble totalement improvisée de la part de l’équipe municipale et de Mme le Maire.
Partager sur vos médias sociaux
Question orale pour le conseil:
Cela va-t-il encore durer longtemps?
Y a-t-il une personne pour affirmer que cette forme de concertation lui donne satisfaction??